Le bilan, qui faisait état dans un premier temps de cinq morts dans l'attaque d'un hôpital à Kisunga, "est réévalué à 38 morts après la découverte de nouveaux corps sur l'axe Kamwanga - Kibasiamwagha", deux villages voisins, a indiqué le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST en anglais). La croix-rouge locale a également compté 38 morts au total. "Les corps étaient pour la plupart ligotés et les cous tranchés à la machette", a expliqué à l'AFP Samy Kaleverwa, responsable de la Croix-rouge locale chargée de la recherche et de l'enterrement des corps. "Pour le moment c'est difficile d'avoir le nombre exact d'hommes et de femmes tués parce que nous n'avons pas encore terminé les recherches des cadavres dans la brousse", a-t-il ajouté. Ces morts s'ajoutent à "au moins 1.137 civils tués au Nord-Kivu et en Ituri depuis le début de l'état de siège, le 6 mai", selon le KST. Cette mesure exceptionnelle prise par le président congolais Félix Tshisekedi a pour objectif de lutter contre les groupes armés sévissant dans la partie orientale du pays, notamment les ADF qui sont les plus meurtriers. Les autorités civiles y ont été remplacées par des officiers de l'armée et de la police. A l'origine, les ADF étaient une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important composé de musulmans, opposés au régime du président Yoweri Museveni. Ils sont installés depuis 1995 dans l'est congolais, où ils ont fait souche. Depuis avril 2019, certaines de leurs attaques sont revendiquées par l'organisation État islamique qui désigne le groupe comme sa "Province d'Afrique centrale". En mars dernier, les États-Unis ont placé les ADF parmi les "groupes terroristes" affiliés aux jihadistes de l'EI.
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