"On a redéployé au Tchad 600 hommes en accord avec les forces du G5 Sahel. Il s'agit d'un redéploiement stratégique pour s'adapter au mieux à l'organisation des terroristes", a affirmé Abderaman Koulamallah. Un contingent de 1.200 soldats tchadiens avait été déployé dans cette zone pour lutter contre les groupes jihadistes, dans le cadre de la force multinationale du G5 Sahel, groupe de cinq pays sahéliens qui s'efforcent depuis 2017 de coopérer dans cette lutte. "Il nous reste environ 600 soldats sur le terrain. C'est une décision concertée de longue date avec le commandement du G5. On a voulu alléger le dispositif qui n'était pas adapté", a assuré M. Koulamallah. "Par rapport à la situation sur le terrain, il faut avoir une force mobile d'où le retrait de certaines de nos forces avec les armes lourdes", a-t-il ajouté. "Notre volonté politique de faire face aux jihadistes reste intacte", a poursuivi le porte-parole du gouvernement. La zone des "trois frontières" est, avec le centre du Mali la plus touchée par les attaques jihadistes. Les morts, civils comme militaires, s'y comptent par milliers. La dernière attaque, samedi contre un village de cette zone au Niger, y a fait une dizaine de morts parmi des civils. Lundi, une autre attaque avait fait 37 morts. La France, très impliquée dans la lutte antijihadiste dans la région, a annoncé récemment la réduction progressive de ses effectifs militaires au Sahel au profit d'un dispositif allégé de 2.500 à 3.000 hommes, contre les quelque 5.000 qui composaient la force Barkhane amenée à disparaître.
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