Alexander Monson, accusé d'avoir fumé du cannabis à la sortie d'un bar, a été retrouvé mort en mai 2012 dans une cellule de la police de la ville balnéaire de Diani, dans le sud du Kenya. Pour sa famille, le Britannique âgé de 28 ans a été battu à mort dans sa cellule, alors que la police assurait qu'une surdose l'avait emportée, une thèse rejetée par la justice. Lundi, la Haute Cour de Mombasa a jugé les quatre policiers coupables d'homicide involontaire et les a condamnés à des peines allant de neuf à quinze ans de prison. "Le tribunal a établi qu'il avait été torturé dans les locaux de la police avant d'être ramené dans sa cellule vers cinq heures du matin", a déclaré le juge Eric Ogola à l'énoncé du verdict. Selon lui, les policiers n'ont pas emmené le jeune homme à l'hôpital à temps malgré la forte dégradation de son état. M. Ogola a souligné qu'il était important que la police comprenne que "son devoir est de protéger des vies plutôt que de les enlever". Ces policiers "méritent d'être condamnés à une peine privative de liberté. C'est la seule façon d'envoyer un message clair au public, en particulier à la police", a-t-il ajouté. Le ministère public a quant à lui annoncé qu'il ferait appel des sentences et demanderait une accusation plus lourde, celle de meurtre. Cette affaire très médiatisée a soulevé la question des brutalités policières fréquentes dans ce pays d'Afrique de l'Est. Le père de la victime, Nicholas Monson, un baron britannique, s'est pour sa part dit "heureux que la justice ait enfin été rendue", mais la famille s'attendait à une peine plus sévère. "Nous sommes tous morts quand Alexander est mort. Un message doit être envoyé à la police. Cela doit cesser", a-t-il déclaré aux journalistes à l'extérieur du tribunal.
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