"Nous voulons étudier", ont-ils scandé en montant à pas de charge les marches jusqu'à l'intérieur de l'hémicycle où ils ont été reçus par le vice-président de l'Assemblée nationale, selon des vidéos partagées sur les réseaux sociaux par des journalistes. La rentrée officielle des classes a eu lieu le 4 octobre sans grande affluence. Depuis, les cours n'ont pas encore démarré dans la grande majorité des écoles publiques à Kinshasa, selon de nombreux témoignages d'élèves et de parents. Avant cette rentrée, des syndicats d'enseignants dans plusieurs provinces avaient annoncé leur intention de se mettre en grève pour réclamer de meilleures rémunérations. Le ministre de l'Enseignement primaire, secondaire, et technique (EPST), Tony Mwaba a dernièrement menacé de rayer les enseignants grévistes de la liste de paie. Ce bras de fer intervient au moment où de nombreux défis se posent sur la gratuité de l'enseignement primaire public, projet phare du président Félix Tshisekedi lancé en septembre 2019. Le coût de cette gratuité est évalué à quelque 2,64 milliards de dollars par an par des experts du gouvernement, ce qui est immense pour le budget de la RDC (près de 7 milliards de dollars en 2021 mais jamais totalement mobilisés). "La gratuité de l'enseignement, programme-phare du quinquennat de Félix Tshisekedi, souffre d'un déficit de planification", a réagi le mouvement congolais Lutte pour le changement (Lucha). "Le gouvernement doit urgemment pallier à ce déficit. En attendant, il doit négocier avec les syndicats des enseignants des mesures transitoires idoines pour sauver la nouvelle année scolaire. Il ne doit surtout pas être question de redemander aux parents de payer", ajoute ce mouvement pro-démocratie.
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