Face à la menace jihadiste, le Burkina entend réformer son système de défense

Infos. Le Burkina Faso, en proie à des violences jihadistes depuis 2015, entend réformer son système de défense pour mieux y faire face, a annoncé vendredi le ministre délégué à la Défense nationale, le général Aimé Barthélémy Simporé.

Face à la menace jihadiste, le Burkina entend réformer son système de défense

"Sous les orientations du chef de l'Etat", Roch Marc Christian Kaboré, également ministre de la Défense, le gouvernement va "revoir l'organisation structurelle et opérationnelle des forces de défense et de sécurité nationale", a déclaré le général Simporé lors d'une conférence de presse à Ouagadougou. Il a promis de prochaines "grandes réformes" en vue de "réaménager et réadapter l'outil sécuritaire" face à la menace terroriste. "Il s'agira dans l'immédiat de travailler à protéger les populations et leurs biens", a-t-il dit, estimant prioritaire "que nous puissions agir rapidement et travailler au retour des déplacés", sans donner plus de précisions sur les mesures concrètes envisagées. "Nous étions dans une posture du temps de paix pendant longtemps avec une articulation qui prévoyait juste des régions militaires comme réservoirs de forces" et les réformes envisagées permettront d'être "le plus proche possible de notre mission opérationnelle", a-t-il ajouté. Il a précisé qu'elles mettront l'accent sur les "ressources humaines pour en faire l'atout maître du système de défense". "Nous allons construire un système d'informations qui soit le plus complet possible (...) renforcer les moyens logistiques et améliorer les conditions de vie des hommes", a affirmé le général Simporé. Selon lui, "ces grands chantiers vont se mettre en place rapidement", précisant que "la stratégie qui se profile donne la place à ceux qui veulent déposer les armes". "Il faut absolument, pour faire baisser la tension, que ceux qui veulent déposer les armes aient des opportunités pour être réinsérés dans la nation", a-t-il affirmé. Pays sahélien pauvre, le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières de groupes jihadistes affiliés à l'Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda, visant civils et militaires. Ces attaques, parfois mêlées à des violences intercommunautaires, ont fait plus de 1.400 morts et contraint 1,3 million de personnes à fuir leur foyer. La dernière en date, commise le 18 août contre un convoi des forces de sécurité escortant des civils dans le nord du pays, a fait quatre-vingt morts, 65 civils et 15 gendarmes.

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