Sextape au Cameroun: liberté provisoire pour un journaliste écroué

Infos. Un célèbre journaliste sportif camerounais, écroué depuis juillet à Douala après la diffusion sur les réseaux sociaux de la sextape d'une jeune femme, a bénéficié mardi d'une remise en liberté provisoire, a indiqué à l'AFP un de ses avocats.

Sextape au Cameroun: liberté provisoire pour un journaliste écroué

En juin, des photos et vidéos de Malicka, âgée de 24 ans, entretenant des rapports sexuels dans le bureau de Martin Camus Mimb, directeur de Radio Sport Info, basée à Douala, ont été diffusées sans son consentement sur les réseaux sociaux. Une affaire qui a provoqué l'indignation dans le pays. Martin Camus Mimb, auteur présumé de la sextape, poursuivi pour "complicité d'atteinte à l'intimité de la vie privée", a depuis plaidé "non coupable". Wilfrid Eteki, chef traditionnel et ami du journaliste, est de son côté poursuivi notamment pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" et "publications obscènes d'ébats sur les réseaux sociaux". Toujours en détention, il a également plaidé "non coupable". La Cour d'appel de Douala, dans le sud du Cameroun, "a accédé à la demande de mise en liberté provisoire" de M. Mimb, a affirmé à l'AFP l'un de ses avocats, Maître Fenelon Mahop Sen. "Si tout se passe bien, je pense qu'il dormira chez lui" mardi, a-t-il ajouté. Joint par l'AFP, Me Guy Olivier Moteng, l'un des avocats de la jeune Malicka, a indiqué que celle-ci n'allait pas faire appel de cette décision. "Ce que nous voulons c'est que justice soit rendue à Malicka. Ce n'est pas tant que les gens soient en prison ou en liberté", a-t-il affirmé. S'il a demandé "pardon" à la jeune femme, M. Mimb n'a jamais reconnu sa participation aux ébats ni à la publication des images. Après la diffusion de la sextape, une mobilisation est apparue sur les réseaux sociaux, pour dénoncer et sensibiliser sur les violences sexuelles et sexistes. La Commission des droits de l'Homme du Cameroun a condamné le 7 juillet avec "force la capture et la diffusion à travers les réseaux sociaux (...) d'images et de vidéos indécentes, choquantes ou violentes, qui portent gravement atteinte à la dignité humaine".

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