Lieux clos, établissements hôteliers et touristiques, restaurants, cafés, commerces, salles de sport et hammams sont désormais soumis à l'obligation du pass. Ce dernier est également exigé pour accéder aux administrations publiques, semi-publiques et privées et aux sites touristiques. Enfin, le pass est de rigueur pour quitter le Maroc ou pour se déplacer entre les préfectures et les provinces. Aussi, les retardataires ont afflué dans le plus grand vaccinodrome de l'agglomération de Rabat-Salé pour leurs injections, non sans une certaine confusion, afin de pouvoir se procurer le précieux sésame, a constaté un journaliste de l'AFP. Les médias ont également fait état de foules nombreuses dans d'autres centres de vaccination du pays. "Franchement, j'ai trouvé cette décision difficile car elle est tombée d'un seul coup. Je suis là depuis ce matin et il y a beaucoup de monde. On aurait préféré que cette décision vienne par étape", a confié à l'AFP Fatima Zahra Boutrig, une jeune habitante de Salé. "Une obligation et plein de questions!", s'interroge en une le quotidien francophone L'Economiste. Annoncée lundi, la décision du gouvernement a suscité une certaine indignation sur les réseaux sociaux, alimentant des débats animés entre pro et antivax. Un "collectif citoyen", constitué de personnalités de tous bords, a initié une pétition sur internet, qui a recueilli des milliers de signatures, dénonçant la mise en place "arbitraire" du pass sanitaire. D'autres internautes, en revanche, approuvent la mesure. "Le rôle du pass vaccinal est de permettre à l'écrasante majorité des Marocains qui sont vaccinés de reprendre une vie presque normale", a plaidé le docteur Tayeb Hamdi, spécialiste des systèmes de santé, dans un article. Le Maroc, où la courbe des contaminations et des décès décroît, a pour objectif d'immuniser 80% de la population (soit 30 millions de personnes). Plus de 21 millions de Marocains ont déjà reçu leur deuxième dose de vaccin. Le gouvernement a accéléré début octobre sa campagne de vaccination pour une troisième dose en vue de renforcer l'immunité collective face au risque "probable" d'une quatrième vague de contaminations au coronavirus.
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