Régulièrement accusé de dérive autoritaire par ses adversaires, le précédent président zambien Edgar Lungu avait écarté en août 2020, trois ans avant la fin de son mandat et sans un mot d'explication, le respecté gouverneur de la banque centrale du pays Denny Kalyalya, pour le remplacer par un des membres de son gouvernement. Cette décision lui avait toutefois valu l'ire du ministre sud-africain des Finances Tito Mboweni, qui l'avait aussitôt sommé sur Twitter de justifier sa décision, provoquant un incident diplomatique entre les deux pays. "Les présidents africains doivent mettre un terme à ces pratiques insensées qui consistent à se lever le matin en limogeant le gouverneur de leur banque centrale", avait alors dénoncé M. Mboweni. "L'indépendance de la Banque centrale est cruciale. Ce n'est pas négociable", avait-il ajouté, enjoignant au président zambien de "donner les raisons" de ce limogeage. Ce départ avait également conduit le Fonds monétaire international (FMI) à mettre le pays en garde contre toute atteinte à "l'indépendance et la crédibilité" de la banque centrale. Le retour de M. Kalyalya, économiste renommé et ancien directeur de la Banque mondiale, survient au moment où la Zambie est engagée dans des négociations avec le FMI concernant un programme de renflouement. Hakainde Hichilema, qui a pris les rênes de la Zambie fin août après avoir largement battu le candidat sortant Edgar Lungu, a promis la mise en place d'un mécanisme pour récupérer les biens publics soupçonnés d'avoir été détournés sous le précédent gouvernement. os-sn-bt/LyS [object Object]
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