Le pays d'Afrique australe, qui accuse une dette de 9,3 milliards d'euros dont près de six milliards d'arriérés, n'a pas reçu d'aide du FMI ni de la Banque mondiale depuis plusieurs années. "Un accord avec le Fonds exigerait un engagement clair vers une restructuration complète de la dette extérieure du Zimbabwe, y compris l'apurement des arriérés et l'obtention de garanties de financement de la part des créanciers", a déclaré dans un communiqué l'organisation monétaire, qui a mené une mission virtuelle au Zimbabwe conclue mardi. Le gouvernement a annoncé en septembre avoir fait des versements symboliques à quelques créanciers, une première en 20 ans. Le Zimbabwe a souffert pendant plus d'une décennie d'hyperinflation et de récessions, mais la hausse des prix a commencé à montrer quelques signes de ralentissement. Après plusieurs années de contraction et malgré la pandémie du coronavirus, le FMI a par ailleurs prévu en juin une croissance de 6% de l'économie du pays en 2021. L'organisation a déclaré avoir noté les efforts "significatifs" des autorités du pays pour juguler l'inflation, mais elle appelle notamment à une plus grande flexibilité du taux de change officiel, ainsi qu'à la suppression des distorsions sur le marché des devises. Le Zimbabwe est tombé en défaut de paiement il y a une vingtaine d'années sous l'ère Mugabe, qui a laissé derrière lui une économie exsangue minée par le chômage, le manque d'argent liquide, d'essence et même d'électricité et d'eau.
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