A ses côtés, les journalistes Hicham Fouad et Hossam Moniss ont été condamnés à quatre ans d'emprisonnement, tandis que les militants Mohamed Bahnassi et Hossam Abdel Nasser se sont vu infliger trois ans de prison assortis de travaux forcés, dans un jugement contre lequel aucun appel ne peut être interjeté, a-t-elle ajouté. Le jugement a été annoncé par le tribunal d'urgence de la Sûreté d'Etat seulement après que les prévenus et les familles ont quitté la salle, a précisé Mme Youssef. En détention provisoire depuis juin 2019, l'ancien député et avocat Ziad el-Elaimi est par ailleurs poursuivi dans une affaire connue sous le nom de la "Coalition de l'espoir", pour avoir tenté de former une alliance d'opposition pour se présenter aux élections législatives de 2020. Il est accusé d'appartenir aux Frères musulmans, une organisation considérée comme "terroriste" par Le Caire depuis 2013. Il y a trois semaines, le président Abdel Fattah al-Sissi avait levé l'état d'urgence, en vigueur depuis plus de quatre ans en Egypte. Mais l'ONG Human Rights Watch (HRW) avait estimé que cette décision était "loin d'être suffisante" dans un pays qui compte 60.000 détenus d'opinion, pour beaucoup incarcérés sur ordre de tribunaux militaires et d'exception. Depuis l'arrivée au pouvoir de M. Sissi en 2013, les manifestations sont interdites, et il n'est pas rare que les autorités usent des lois antiterroristes ou de celles encadrant la répression des rumeurs et autres "fausses informations" pour faire taire toute forme d'opposition. De plus, de nombreux militants arrêtés dans le cadre de l'état d'urgence se trouvent toujours sous le coup de ses lois d'exception et leur détention préventive se poursuit au-delà des deux années autorisées, alors que leurs procès traînent en longueur.
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