Quatre militants ont été arrêtés à Wau, dans le nord-ouest du pays, et deux, avec un évêque, ont été interpellés à Yei, dans le sud-ouest, a précisé James David Kolok, président du Forum de la société civile du Sud-Soudan, qui regroupe quelque 200 organisations non gouvernementales. Les autorités "les accusent d'être en possession d'informations qui sont du ressort de la Coalition du peuple pour l'action civile (PCCA)", a-t-il ajouté. La PCCA a appelé à une grande journée de manifestation nationale lundi, pour exhorter à un soulèvement pacifique de la population en faveur d'un changement politique au Sud-Soudan, frappé par une guerre civile pratiquement depuis sa création en 2011. Les arrestations ont été démenties par les autorités: "nous n'avons arrêté personne", a affirmé à l'AFP le général Daniel Justine, porte-parole de la police sud-soudanaise. La présence policière, a-t-il admis, a été renforcée à Juba, la capitale, afin de dissuader la population de prendre part à cette protestation "illégale". "Nous avons appelé le public à ne pas sortir, de sorte que cette manifestation n'aura pas lieu", a ajouté l'officier supérieur. "Si quelqu'un s'y risque, alors nous prendrons des mesures contre eux". Vendredi, trois journalistes ont été brièvement interpellés et leur radio fermée dans l'Etat de Jonglei, dans l'est du pays. Selon le président de l'Union des journalistes du Soudan du Sud (Ujoss), Patrick Oyet, les forces de sécurité soupçonnaient la radio de vouloir "diffuser quelque chose en lien avec l'appel de la Coalition du peuple à manifester".
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