"La chambre d'accusation (de la cour d'Alger) vient de prononcer la mise en liberté provisoire de Amrane Aït-Hamouda dit Noureddine", en attendant la fin de l'enquête et la fixation d'une date pour le procès, a rapporté le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Fils du colonel Amirouche -- figure de la guerre d'indépendance -- M. Aït-Hamouda avait été placé sous mandat de dépôt le 27 juin après avoir accusé de trahison des figures de l'histoire anticoloniale de l'Algérie. Il était accusé d'"atteinte aux symboles de l'Etat et de la révolution", "atteinte à un ancien président de la République", "atteinte à l'unité nationale", "incitation à la haine et discrimination raciale", selon le CNLD. L'ancien député avait déclenché un véritable tollé en qualifiant de "traîtres, lors d'une émission télévisée, l'émir Abdelkader, héros de la première résistance contre la France coloniale, l'ex-président Houari Boumedienne et le dirigeant nationaliste Messali Hadj. Le ministère des Moudjahidine (Anciens combattants) avait fait savoir qu'il se constituerait partie civile dans les procès intentés à "ceux qui ont porté atteinte aux symboles de la nation". Des membres de la famille Abdelkader ainsi que la fondation qui porte son nom ont déposé plainte. M. Aït-Hamouda, 71 ans, est un ancien député du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), parti laïc d'opposition, issu du Mouvement culturel berbère. Il en a été exclu en 2015. La polémique, ayant enflammé les réseaux sociaux, a conduit l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) à suspendre temporairement les programmes de la chaîne privée El Hayat TV qui avait diffusé les propos controversés de M. Aït-Hamouda.
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