Egypte: nouveau report du procès d'un militant copte devant un tribunal d'exception

Infos. Le procès devant un tribunal d'exception du militant copte des droits humains Patrick Zaki, jugé notamment pour "diffusion de fausses informations", a été reporté au 7 décembre, a indiqué mardi son comité de soutien.

Egypte: nouveau report du procès d'un militant copte devant un tribunal d'exception

Son procès, qui devait s'ouvrir le 14 septembre devant le tribunal d'urgence de la Sûreté d'Etat à Mansoura (130 km au nord du Caire), a été déjà reporté une fois. Il n'est pas possible d'interjeter appel devant ce tribunal d'exception. Spécialiste des questions de genre et membre de l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR) --l'une des principales ONG du pays--, il avait été arrêté en février 2020 pour "terrorisme" à son retour d'Italie où il étudiait, et demeure depuis en détention. Mardi, le chercheur a assisté à l'audience en présence de diplomates italiens et canadiens, a précisé sur sa page Twitter son comité de soutien. "La situation empire de jour en jour pour Patrick et sa famille (...) il est clair que l'intention des autorités égyptiennes est de maintenir Patrick emprisonné le plus longtemps possible sans aucun fondement juridique", avertit le comité "Patrick Libero". Selon la mère de M. Zaki et l'EIPR, M. Zaki est poursuivi en raison d'un article publié en 2019 et racontant une semaine de violations des droits des Coptes, la plus importante minorité chrétienne du Moyen-Orient dont font partie 10 à 15% des 102 millions d'Egyptiens. Mi-septembre, l'EIPR avait accusé Le Caire de porter "atteinte", à travers son procès, au droit à la liberté d'expression "de tous les Egyptiens" ainsi qu'"au droit des chrétiens égyptiens à exiger (...) l'égalité". Au début du mois, le fondateur et directeur de l'EIPR, Hossam Bahgat, avait comparu pour un tweet critiquant les autorités électorales. La brève arrestation en 2020 de plusieurs membres de l'organisation et l'inculpation en juillet de M. Bahgat lui-même, qui demeure en liberté, avaient provoqué un tollé à l'étranger. Selon les ONG, plus de 60.000 détenus d'opinion sont détenus en Egypte, pays régulièrement épinglé sur la question des libertés, et la durée de la détention provisoire --limitée par la loi à deux ans-- est souvent dépassée.

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