La mort violente de John Hilary Tubman et de William Tolbert, fils de deux anciens présidents du Liberia (William Tubman, président de 1944 à 1971, et William Richard Tolbert, 1971-1980) ainsi que celle de Maude Elliot, une agente des services de l'immigration, entre fin septembre et début novembre a donné lieu à d'abondantes spéculations sur les réseaux sociaux, y compris sur l'éventualité de crimes politiques. Les victimes retrouvées chez elles à Monrovia ou dans sa périphérie portaient des blessures à l'arme blanche. Les crimes ont exposé le gouvernement aux critiques de l'opposition qui l'accuse de ne pas protéger les populations, en particulier dans la capitale. Deux suspects ont été arrêtés dimanche dans le comté de Rivercess (centre) pour le meurtre de John Hilary Tubman, 76 ans, a dit sur la radio Fabric le directeur de la police Patrick Sudue. "Les deux suspects ont déjà avoué le crime", a-t-il ajouté. La presse a identifié le principal suspect comme étant Christian Byron Anderson, 29 ans, et son complice présumé comme étant Aloysius Garplay. Christian Byron Anderson, s'exprimant devant des journalistes dans les locaux de la police, a affirmé avoir été agressé sexuellement par M. Tubman et s'être vengé, a rapporté le journal FrontPage. Les autorités avaient annoncé une récompense de 15.000 dollars pour toute information qui conduirait à l'arrestation des auteurs des crimes. Le gouvernement sous la présidence de George Weah était déjà confronté à la propagation de rumeurs sur des crimes rituels, dans lesquels les parties amputées d'un cadavre serviraient à des pratiques propitiatoires. Le Liberia est un pays éprouvé qui se remet d'années de guerre civile entre 1989 et 2003, et de l'épidémie d'Ebola qui a sévi en Afrique de l'Ouest de 2014 à 2016.
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