Le bâtiment, situé dans le quartier huppé d'Ikoyi, était toujours en construction lorsqu'il s'est effondré le 1er novembre. Au moins 45 personnes, dont le propriétaire de l'immeuble, ont été tuées, tandis que 15 ont été sorties vivantes des décombres, selon le dernier bilan communiqué par les autorités. Par ailleurs, un autre bâtiment de deux étages en construction s'est effondré mercredi à Lagos, où selon les services d'urgence, quatre personnes ont été tuées tandis que cinq ouvriers ont été secourus. Le gouvernement a mis en place une commission d'enquête indépendante qui a un mois pour déterminer les causes de l'effondrement à Ikoyi. Mais l'Ordre nigérian des ingénieurs structures (NIStructE) a rendu un rapport préliminaire après avoir mené sa propre enquête. "Il y a de claires indications que plusieurs modifications ont été apportées au projet et l'ingénierie et la gestion de ces changements semblent avoir été gravement inadéquates", affirme-t-il. "L'immeuble qui s'est effondré avait été initialement conçu pour supporter six étages seulement, puis 12 étages et enfin 15 étages", poursuit l'Ordre sans pouvoir établir si de nouvelles modifications, correctement conçues, ont été apportées pour ériger les 21 étages que soutenait le bâtiment quand il s'est effondré. L'immeuble "avait déjà commencé à montrer des signes de faiblesse de la structure" et, même si des mesures avaient été prises pour y répondre, la méthode utilisée n'était pas conforme aux bonnes pratiques d'ingénierie structurelle, estime le NIStructE Les matériaux utilisés pour la construction étaient également de mauvaise qualité, affirme-t-il dans son rapport. L'effondrement de bâtiments est une tragédie fréquente au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, où des millions de personnes vivent dans des immeubles délabrés et où la législation concernant la construction est régulièrement bafouée.
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