Africa Radio : Champion du monde de soulever de bûches, vous êtes burkinabé. A votre retour lundi dans votre pays, vos compatriotes vous ont réservé un accueil triomphal.
Comment on se sent ?
I. B. : C'est un honneur, non seulement de représenter dignement le Burkina-Faso et d'être bien accueilli. Donc ça me donne beaucoup de force encore de travailler et puis de porter encore très haut le drapeau du Burkina-Faso et aussi encourager toute la jeunesse africaine à travailler et à aller de l'avant.
Africa Radio : Ça vous donne aussi une idée de ce que vous représentez ?
I.B. : Effectivement, parce qu' actuellement la situation sécuritaire comme vous le savez au Burkina n'est pas facile. Donc c'est ma façon aussi de soulager les cœurs, voilà. Avec des
résultats très positifs. Et moi aussi de mon côté j'ai perdu mon papa ça fait exactement 1 mois aujourd'hui.
« A Glasgow, j 'ai voulu tenir une promesse faite à mon père .....Je dédie ce trophée aussi à mon père qui était un grand patriote »
Africa Radio : Votre père qui était votre principal soutien moral, financier et qui n'a eu de cesse de vous encourager....
I.B. : Oui, oui . Je suis très content qu'il a pu...Parce que j'ai brisé un record du monde en juillet à Londres et c'est la vidéo qu'il regardait tous les jours, avant qu'il ne parte. Et il voulait même que l'on célèbre cette victoire et moi j'ai dit à papa d'attendre, que je vais briser un second record du monde pour qu'on célèbre tout ensemble. Malheureusement il n'est plus, donc je lui ai dédié aussi cette victoire, parce que c'est un grand patriote .
Africa Radio : Iron Biby, vous avez soulevé samedi, à Glasgow en Écosse une charge de 229 kg, sacré performance ! Qu'est-ce qui a été le plus difficile ?
I.B. : Le plus difficile .....on est même actuellement..... Les funérailles finissent le 26 je pense. Et malgré la situation, j'essayais d'avoir quelques 5-10 minutes pour la préparation et vous savez, je suis très très proche de mon papa. C'était difficile. Et chaque soir pour dormir, même pour manger, voilà, c'est encore compliqué. Je me suis fait une promesse et il fallait vraiment que j'accomplisse. Et sur le plan physique, je n'ai même pas pu bien m'entraîner. Mais c'est mon mental qui a travaillé, c'est le mental qui a remporté cette victoire.
Africa Radio : Et l'envie aussi de faire plaisir, de tenir la promesse que vous avez faite à votre père
I.B. : Effectivement, et puis il a été présent. Quand je soulevais la charge, il a débloqué ça pour moi ( rires)
Africa Radio : Quelle est la prochaine étape pour vous ?
I.B. : Effectivement c'est depuis 2018 que je cherche à briser ce record et la personne qui détenait ce record. La personne a dominé depuis 2004
Africa Radio : Žydrūnas Savickas
I.B. : Savickas de Lituanie , c'est lui qui était devant quand on parle de tout ce qui est Log lift. Et le Log lift c'est comme les 100m des olympiques dans le Strongman. C'est le mouvement le
plus prestigieux du sport de Strongman et moi actuellement j'ai soulevé 229. Et l'objectif c'est d'amener ce record à un autre niveau.
« Je vise 250 kg.... Je pense que dans la vie il n’y a pas de limite »
Africa Radio : C'est à dire prochaine étape c'est soulevé plus de 229 kg ?
I.B. : Moi je vise 240, si tout va bien, après ça on va chercher le quart de tonnes. 250 kg
Africa Radio : Vous y croyez ? Vous avez foi en votre force ?
I.B. : Déjà moi je suis champion du monde 2 fois et maintenant c'est pour mon 3ème titre. J'aime innové et puis j'aime créer l'histoire, c'est ça qui me donne envie de vivre. Et je pense
que dans la vie y a pas de limite, mon papa qui a toujours été mon inspiration, c'est quelqu'un qui ne dormait jamais il bossait toujours. Il faisait que travailler, n'importe quelle heure qu'ils
appellent mon papa, il décroche. Il a été toujours là pour nous.
« Je mange le fameux poulet bicyclette du Burkina et les patates douces »
Africa Radio : On connaît davantage Iron Biby que Cheick al-Hassan Sanou, votre vrai nom. Qui êtes vous dans la vie quotidienne ?
I.B. : Dans la vie quotidienne, ma routine est vraiment simple parce que je pense vraiment chaque fois innover, à aider les proches comme je peux. Et souvent quand je n'arrive pas à aider quelqu'un j'ai mal. Chaque jour le matin, je me réveille, je marche pendant 45 min. Parce qu' on arrive à bien penser, à bien cogiter, on arrive à mieux se connaître. Pour un être humain c'est important de se connaître. Moi, mon enfance on me provoquait et me traitait de gros et tout. C'était difficile pour moi ça fait que souvent même, je n'avais même pas envie d'aller à l'école.
Africa Radio : Qu'est-ce que vous mangez le plus ?
I.B. : Quand je suis au Burkina, je mange les poulets. Le fameux poulet bicyclette du Burkina, j'aime aussi les patates douces parce que les fibres qui sont dedans sont bonnes pour les muscles et aussi les œufs pour mon petit-
déjeuner.
Africa Radio : Vos projets immédiats Iron Biby ....
I.B. : Actuellement, c'est la salle de sport qu'il faut que je termine et l'objectif c'est de former vraiment les jeunes. Il faut qu'il y ait plus de Iron Biby, parce qu' actuellement au Burkina, on a
beaucoup de talents. Vous voyez au niveau du triple saut, on a Fabrice Zongo, qui est très bien et on a d'autres athlètes de Taekwondo. Les performances que moi je fais, c'est pour motiver eux tous.
« Avant je me débrouillais seul sans le soutien du gouvernement burkinabé »
Africa Radio : Avez- vous le soutien des autorités pour ce projet ?
I.B. : Avant, même la communication c'était compliqué. C'est mon papa qui a toujours été mon soutien financier, ce n'est que cette année que pour mes compétitions on prend en charge mon voyage et puis l'hébergement.
Africa Radio : Donc avant vous vous débrouilliez seul sans le soutien du gouvernement burkinabé ?
I.B. : Oui, un électron libre. Dans toutes choses quand il y a de l'amélioration c'est bon.
Interview Iron Biby
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