"Le 5 novembre, il y a eu six décès inopinés dans les geôles du Commandement territorial des forces de police de Brazzaville. Ces décès sont intervenus dans des circonstances troubles", a déclaré à la presse Trésor Nzila, responsable d'une de ces ONG, le Cercle d'actions pour le développement (CAD). Selon lui, trois des six corps ont été identifiés à la morgue municipale, notamment par les parents qui ont assisté à l'échange entre les ONG et la presse. "On nous a dit que mon frère est mort d'étouffement (dans les geôles de la police). Mais, nous avons vu son corps recouvert de sang partout", a témoigné à l'AFP Arnaud Nasimakoko, qui demande que "justice soit faite". Les ONG ont exigé une enquête indépendante et une autopsie qui déterminera dans quelles conditions les six personnes ont "réellement trouvé la mort". "Il faut toujours déplorer la survenance d'un drame. Selon les informations en ma possession, il s'agit probablement d'un drame lié à la surpopulation carcérale", a indiqué à l'AFP Thierry Moungalla, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. "Les infrastructures pénitentiaires n'ont pas suivi malheureusement la progression du niveau de délinquance", a-t-il ajouté, affirmant que dans le programme d'action du gouvernement, la priorité est donnée à la construction d'une nouvelle maison d'arrêt. Dans un rapport publié en septembre dernier, le CAD dénonçait le fait que "des êtres humains étaient moins bien traités que des animaux dans les cachots de la police". En 2018, 13 jeunes avaient trouvé la mort dans un commissariat de Mpila (quartier Est de Brazzaville). Six policiers reconnus coupables avaient été jugés et condamnés à diverses peines.
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