M. Neves, 61 ans, membre du Parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert (PAICV, socialiste) et chef du gouvernement de 2001 à 2016, doit prêter serment le 9 novembre. Il a recueilli 51,7% des voix dès le premier tour de la présidentielle du 17 octobre, selon les résultats définitifs annoncés samedi par la présidente de la CNE Maria do Rosario, lors d'une conférence de presse à Praia. M. Veiga, soutenu par le Mouvement pour la démocratie (MpD, centre-droit, majoritaire au Parlement), a lui obtenu 42,4% des suffrages, selon la CNE, qui confirme les scores provisoires publiés le 18 octobre. Le taux d'abstention lors du scrutin, pour lequel sept candidats étaient en lice, a été de 52,01%. Ces résultats imposent au MpD de cohabiter avec un président socialiste. Le Cap-Vert a reconduit le 18 avril la majorité absolue du MpD du Premier ministre Ulisses Correia e Silva (38 sièges), devant le PAICV (30 sièges sur 72) auquel appartient M. Neves. M. Neves prend la tête d'un pays dont les 550.000 habitants affichent un des PIB par individu les plus élevés d'Afrique de l'Ouest et ont connu des années de croissance soutenue. Mais l'économie, dépendante à 25% du tourisme essentiellement européen, également tributaire des versements de la nombreuse diaspora et de l'aide au développement, a durement souffert de la pandémie de Covid-19. Celle-ci a accentué les effets d'une sécheresse aggravée ces dernières années. Le Cap-Vert a enregistré en 2020 une récession historique de 14,8%. Mais le champ d'action du président est restreint. Le Cap-Vert est doté d'un régime semi-parlementaire faisant la part belle au Premier ministre, au gouvernement et au Parlement. L'archipel, situé dans l'Atlantique au large du Sénégal, est cité en exemple de réussite démocratique en Afrique de l'Ouest.
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