"Ils sont arrivés aujourd'hui. Les deux", a déclaré le porte-parole du ministère, Dina Mufti, dans une allusion à l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, envoyé spécial de l'UA pour la Corne de l'Afrique, et à son homologue américain Jeffrey Feltman. Les deux hommes se sont déjà rendus en Ethiopie courant novembre pour tenter de faciliter un accord entre le gouvernement du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui progressent dans le sud et n'excluent pas de marcher sur capitale Addis Abeba. M. Obasanjo est à la tête d'une campagne internationale visant à mettre fin à un conflit qui a fait des milliers de morts depuis plus d'un an et déplacé deux millions de personnes. L'ancien président nigérian s'est rendu à deux reprises à Mekele, la capitale du Tigré pour y rencontrer des dirigeants du TPLF, un signe de progrès après de multiples déclarations dans lesquelles le TPLF a rejeté l'UA, dont le siège est à Addis Abeba, comme partiale et favorable au gouvernement d'Abiy. Une source au sein du TPLF a déclaré jeudi à l'AFP que M. Obasanjo pourrait retourner à Mekele ce weekend. Lors d'une conférence de presse, Dina Mufti a déclaré qu'Olusegun Obasanjo "faisait la navette" entre les deux camps pour "établir les faits". "Je pense qu'il est en train d'enquêter. Il s'entretient avec différents partenaires. À la fin de la journée, il présentera des propositions. Ces propositions ne sont pas pas encore évidentes", a-t-il déclaré. "La même chose vaut pour M. Feltman", a-t-il ajouté. Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a réitéré l'appel de Washington à un cessez-le-feu lors d'une visite mercredi au Kenya, première étape de son premier voyage en Afrique subsaharienne depuis l'élection de Joe Biden à la Maison blanche. Le Kenya, qui a joué un rôle actif dans les efforts de médiation pour tenter de mettre fin au conflit, croit "qu'un cessez-le-feu est possible", a assuré sa ministre des Affaires étrangères Raychelle Omamo lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Blinken mercredi. La guerre dans le nord de l'Ethiopie a débuté en novembre 2020 quand le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé l'armée destituer les autorités régionales issues du TPLF, qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires. Abiy Ahmed a déclaré la victoire le 28 novembre, mais les combattants du TPLF ont repris en juin l'essentiel du Tigré, puis avancé dans les régions voisines de l'Afar et de l'Amhara.
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