Agnes Wanjiru, 21 ans, avait été découverte morte à Nanyuki, dans le centre du Kenya, où l'armée britannique dispose d'un camp d'entraînement. Elle avait été vue vivante pour la dernière fois avec un soldat britannique. Selon l'hebdomadaire britannique Sunday Times paru dimanche, un soldat britannique a avoué le soir même à ses camarades avoir tué la jeune femme et leur a montré le corps, qu'il avait jeté dans une fosse septique derrière l'hôtel où ils se trouvaient. Le crime a été dénoncé à la hiérarchie militaire qui n'a pas donné suite, affirment plusieurs militaires britanniques cités par l'hebdomadaire. Ils ajoutent que le nom du meurtrier était un secret de polichinelle dans leur unité mais qu'ils n'ont jamais été interrogés à ce sujet et que celui-ci n'a jamais été inquiété. L'ambassadrice du Royaume-Uni au Kenya, Jane Marriott, a fait part de "son indignation et sa préoccupation". "Je peux assurer les Kényans que le Royaume-Uni coopère pleinement à l'enquête et aidera de toute manière possible", déclare-t-elle dans un communiqué. Le ministère britannique de la Défense a assuré sur son compte Twitter "travailler avec la police militaire britannique et la police kényane pour faire en sorte que leur enquête ne soit pas entravée". Le ministre de la Défense "a donné pour instruction de coopérer pleinement", selon ce tweet. L'Unité de formation de l'armée britannique au Kenya (BATUK) a fait savoir que la compétence pour cette enquête revenait à la police kényane et qu'elle soutenait ses efforts. Depuis l'indépendance du Kenya en 1963, l'ancien colon britannique a conservé une base dans les faubourgs de Nanyuki, à environ 150 km au nord de Nairobi. De nombreux soldats britanniques sont passés par la BATUK pour des entraînements en terrain difficile et cette base alimente l'économie de Nanyuki. La question de la compétence sur les soldats britanniques qui enfreignent la loi a été l'objet de différends entre Londres et Nairobi et d'autres incidents ont créé des tensions localement. En mars, un incendie au centre d'entraînement de la BATUK s'est propagé durant plusieurs jours, consumant près de 4.800 ha. En 2002, le ministère britannique de la Défense avait versé de fortes compensation à 233 personnes affirmant avoir été blessées par des munitions britanniques non explosées dans la zone. np/har/ayv/mba [object Object]
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