Dans un décret, le président américain Joe Biden affirme que la situation qui avait justifié ces sanctions, notamment "les meurtres et violences contre des civils" et la "répression politique", avait été "modifiée de manière significative par les événements de l'année écoulée". Il évoque "le transfert du pouvoir après les élections de 2020, une réduction significative de la violence, et les réformes engagées par le président Ndayishimiye dans de nombreux secteurs". En 2015, la volonté du président de l'époque, Pierre Nkurunziza, de se faire élire pour un troisième mandat controversé avait déclenché une crise profonde et meurtrière qui a fait 1.200 morts et poussé à l'exil quelque 400.000 Burundais. Washington avait alors imposé des sanctions ciblées contre huit Burundais -- des hauts responsables dont le numéro deux de fait du régime mais aussi un opposant accusé de soutenir la rébellion armée. Dans sa décision de jeudi, Joe Biden abroge le décret de novembre 2015 qui avait ouvert la voie à ces sanctions, qui sont donc levées. Resté au pouvoir jusqu'en mai 2020, Pierre Nkurunziza est décédé quelques semaines après l'élection d'Evariste Ndayishimiye, son successeur désigné. L'élection de ce dernier avait suscité un espoir d'ouverture dans le petit pays, parmi les plus pauvres au monde, après des années marquées par des exécutions sommaires, des disparitions et des détentions arbitraires. Mais dans son dernier rapport publié en septembre, la Commission d'enquête de l'ONU sur le Burundi affirme que malgré certaines améliorations, la situation globale a empiré pour les partis d'opposition, les journalistes et les ONG, qui font face à une répression renouvelée.
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