Les consultations, qui ont notamment abordé l'épineuse question du désarmement des groupes armés, se tenaient dans la capitale italienne depuis lundi et se sont closes mercredi. Côté autorités, étaient présents le premier vice-président de l'Assemblée nationale, Évariste Ngamana, et le directeur de cabinet du Premier ministre Henri-Marie Dondra, Ernest Mada. Côté opposition, les anciens Premiers ministres Anicet-Georges Dologuélé, Martin Ziguélé et Mahamat Kamoun, entre autres. Le responsable des relations internationales de la Communauté Sant'Egidio, qui conduisait les débats, a évoqué "un climat apaisé". "On a parlé de tout: de l'instabilité et d'un nouveau regard sur l'économie du pays. La discussion a été très large", a-t-il précisé à l'AFP. Des représentants de partis politiques, de la société civile et des communautés évangéliques, musulmanes et catholiques, ont été aussi conviés. Selon Mauro Garofalo, les participants ont lancé un appel "sincère" et "unanime" aux groupes armés pour qu'ils déposent les armes et adhèrent "sans réserve" au programme national de désarmement. Ces échanges devaient servir à préparer le dialogue national promis par le président Faustin-Archange Touadéra et qui devrait se tenir avant la fin de l'année à Bangui. La Centrafrique est en proie à une sanglante guerre civile depuis un coup d'Etat en 2013 contre le président de l'époque, François Bozizé. Les combats ont culminé en 2014 et 2015 entre la coalition de groupes armés qui l'avait renversé, la Séléka (à majorité musulmane), et des milices soutenues par le chef de l'Etat déchu, les anti-balakas (dominées par les chrétiens et les animistes). La guerre civile perdure aujourd'hui mais elle a considérablement baissé d'intensité depuis 2018. Des groupes armés occupaient cependant encore fin 2020 plus des deux tiers du pays. Certains ont lancé en décembre une offensive contre le pouvoir du président Touadéra à la veille de la présidentielle. Ce dernier a été finalement réélu le 27 décembre et son armée, grâce à l'appui de centaines de paramilitaires russes et de soldats rwandais, a aujourd'hui largement reconquis le territoire.
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