La star de la rumba congolaise, Koffi Olomidé, présente à son procès en France pour agressions sexuelles

Infos. L'artiste star de la rumba congolaise Koffi Olomidé s'est présenté lundi devant la cour d'appel de Versailles, en région parisienne, au premier jour de son procès pour agressions sexuelles et séquestration sur quatre de ses danseuses entre 2002 et 2006.

La star de la rumba congolaise, Koffi Olomidé, présente à son procès en France pour agressions sexuelles

Au cours de l'instruction, l'absence du chanteur originaire de la République Démocratique du Congo (RDC) avait conduit la justice française à délivrer un mandat d'arrêt à son encontre. En mars 2019, il ne s'était pas présenté au tribunal pour son procès en première instance. Il avait alors été condamné à deux ans de prison avec sursis pour "atteinte sexuelle" sur l'une de ces jeunes femmes, déclarée mineure au moment des faits, et relaxé pour l'essentiel des autres charges qui pesaient contre lui. Le ministère public, qui avait requis sept ans d'emprisonnement ferme, avait fait appel. Cette fois, l'homme de 65 ans - de son vrai nom Antoine Agbepa Mumba - comparaît devant les juges, fine barbe grisonnante et veste rayée marron. Et il va pouvoir s'expliquer sur ce qu'ont dénoncé les parties civiles. Quatre femmes, qui ont déposé plainte entre 2007 et 2013, l'accusent de les avoir enfermées dans un pavillon gardé près de Paris, lors de ses tournées françaises, et forcées à avoir des relations sexuelles avec lui, de façon régulière pour certaines. Elles ont raconté s'être finalement échappées du logement en juin 2006 avec une corde de drap après avoir endormi les gardes. Koffi Olomidé se défend de ces accusations et pour ses avocats, "c'est un dossier qui ne tient pas", avait estimé vendredi de l'AFP Me Emmanuel Marsigny, qui le défend avec Me Antoine Vey. Mis en examen pour viol aggravé lors de l'enquête, il avait finalement été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour "atteinte sexuelle avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité" - ou agressions sexuelles - et séquestration. Il est également jugé pour aide illégale à l'entrée et au séjour des danseuses, venues de la RDC. Deux autres hommes comparaissent pour complicité. La cour d'appel de Versailles, qui doit examiner toute l'affaire dans l'après-midi, mettra - sauf surprise - sa décision en délibéré pour une date ultérieure. L'audience s'est ouverte sous le regard du public, à l'inverse du huis clos du procès en première instance. Une cinquantaine de personne s'étaient rassemblées devant la cour d'appel pour soutenir les parties civiles.

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