"Le Conseil de sécurité s'occupe très étroitement, très activement de la situation dans la région (du Sahel)" et "est en appui à la paix et à la stabilité dans la région: on va continuer à le faire, à essayer de vous aider, d'aider aussi le Mali dans toute la mesure du possible", a déclaré Nicolas de Rivière, ambassadeur de France à l'ONU. Selon lui, "le message essentiel, c'est que le Niger, comme le Mali, peut compter sur la France", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse tenue après une séance de travail avec le président nigérien, Mohamed Bazoum. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso, autre pays du Sahel, sont depuis des années les théâtres de violences jihadistes et communautaires qui ont fait des milliers de morts et déplacés. La "zone des trois frontières" située entre les trois Etats est devenu un repaire des groupes jihadistes liés à Al Qaïda et à l'État islamique (EI). La délégation de l'ONU, qui est codirigée par l'ambassadeur du Niger aux Nations unies, Abdou Abarry, et son homologue français Nicolas de Rivière, comprend notamment l'ambassadrice américaine, Linda Thomas-Greenfield. Elle s'est rendue samedi et dimanche à Bamako pour pousser le Mali à revenir à un pouvoir civil après deux putschs en neuf mois dans ce pays. "La région du Sahel est exposée à tous les défis. C'est là que sont les enjeux de la lutte contre le terrorisme, de la problématique humanitaire, de l'impact du changement climatique, de la bonne gouvernance", avait déclaré à l'AFP Abdou Abarry. "La situation au Sahel demeure très fragile", avait renchérit Nicolas de Rivière, en évoquant "la stabilisation du Mali" et la nécessité de "discuter de la façon de soutenir les efforts des pays du G5 Sahel pour assurer leur sécurité". Au Mali, le Conseil de sécurité de l'ONU veut également un respect des délais électoraux, après les deux putschs d'août 2020 et de mai 2021. La Cédéao (Communauté des Etats ouest-africains) a imposé des élections au Mali le 27 février 2022, mais le pouvoir estime qu'un report de quelques semaines ou mois n'est pas à exclure, l'important étant leur crédibilité. Parallèlement, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé à faire pression sur les autorités maliennes pour que soient ouvertes des enquêtes sur des exécutions et des disparitions imputées aux forces de sécurité.
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