La coalition, appelée "Yewwi askan wi" (libérer le peuple en langue ouolof), vise, selon ses initiateurs, à conquérir les conseils municipaux et départementaux, contrôlés dans leur quasi totalité par la coalition présidentielle depuis les élections de mars 2014. Les élections locales, initialement prévues en 2019, doivent se tenir fin janvier 2022. Elles doivent être suivies des législatives, durant la même année 2022. La coalition présidentielle contrôle également le parlement avec une majorité de députés. La nouvelle coalition, formée d'une vingtaine de partis et mouvements, va "présenter une liste commune dans chaque commune et département et poursuivre cette collaboration jusqu'à la présidentielle de 2024", a déclaré une de ses responsable, Ngoné Salih Diop, lors de sa mise en place jeudi. Elle réunit, en plus de Ousmane Sonko, plusieurs responsables dont l'ex-maire de Dakar Khalifa Sall et un influent chef religieux. M. Sonko, député à l'Assemblée nationale, reste visé par des accusations de viol d'une employée d'un salon de beauté à Dakar où il allait se faire masser pour, selon lui, soulager un mal de dos. Il réfute ces accusations qu'il attribue à un complot ourdi par le président Macky Sall pour l'écarter de la scène politique. Son arrestation début mars avait déclenché au Sénégal de rares violences qui ont fait plusieurs morts. Il est depuis lors sous contrôle judiciaire. Les locales de 2022 sont également pour M. Sonko, troisième de la présidentielle de 2019, un tour de chauffe avant la présidentielle de 2024 dont il est un des principaux concurrents. Le président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, entretient le flou sur ses intentions en 2024. Khalifa Sall (avec lequel il n'a aucun lien de parenté), qui a été élu maire de Dakar en 2009 et réélu en 2014, avait été révoqué de ses fonctions par le président Macky Sall après sa condamnation en août 2018 à cinq ans d'emprisonnement pour "faux en écriture de commerce et escroquerie portant sur les deniers publics". Sa candidature à l'élection présidentielle de 2019 avait été rejetée par la justice, à cause de sa condamnation judiciaire. La nouvelle coalition devait initialement réunir un plus grand nombre de formations de l'opposition dont le PDS, ex-parti au pouvoir (2000-2012), toujours dirigé par l'ex-président Abdoulaye Wade. Le Pds a finalement renoncé à en être membre à cause de "points de désaccords (qui) n'ont pas été résolus", a-t-il indiqué dans un communiqué, sans plus de détails.
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