"Les personnels de l'ONU doivent pouvoir continuer de mener à bien leurs missions alors que la grave crise humanitaire continue de se détériorer, avec plus de 5 millions de personnes en situation d'insécurité alimentaire d'urgence dans plusieurs régions du nord de l'Ethiopie", ravagées par la guerre depuis plus de dix mois, souligne-t-elle dans un communiqué. Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré jeudi "persona non grata sept personnes travaillant pour diverses ONG internationales en Ethiopie, pour ingérence dans les affaires internes du pays". Le ministère a donné sept noms de responsables d'agences onusiennes, parmi lesquelles le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), qui "doivent quitter le territoire dans les 72 heures". Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit "choqué". Selon des diplomates, une réunion en urgence du Conseil de sécurité de l'ONU devait se tenir à huis-clos vendredi. La France a suspendu depuis juillet sa coopération militaire avec l'Ethiopie. Lors d'une visite officielle en Ethiopie en mars 2019, le président français Emmanuel Macron avait annoncé avoir conclu un accord-cadre de défense avec Addis Abeba pour "un accompagnement spécifique de la France" sur la mise en place d'une marine éthiopienne, dans un pays qui pourtant n'a pas accès à la mer. Le conflit au Tigré a tendu les liens de l'Ethiopie avec d'autres alliés, comme les Etats-Unis, qui ont également condamné "avec la plus grande force" l'expulsion de responsables de l'ONU.
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