Cette plainte a été déposée auprès de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). "Dans sa plainte, l'ancien président affirme que l'action du gouvernement (soit le refus du paiement de sa retraite, ndlr) constitue une violation de ses droits humains", est-il écrit dans le communiqué de presse publié lundi par la Cour. La Cour précise qu'aucune date d'audience n'a encore été fixée. Joint par l'AFP, Adama Dempster, secrétaire général de la Plateforme de la société civile pour la défense des droits humains au Liberia, a déclaré que Taylor "n'a pas été condamné pour des crimes commis au Liberia, donc cela n'affecte pas ses droits ici". "Je pense qu'il devrait recevoir ce que la loi prévoit pour lui", a ajouté M. Demspter. Charles Taylor, condamné en 2012 à 50 ans d'emprisonnement pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre civile (1991-2002) en Sierra Leone voisine, purge sa peine dans une prison britannique. Cet ex-chef de guerre devenu président du Liberia (1997-2003) a été condamné pour avoir aidé et encouragé une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de la Sierra Leone en fournissant armes, munitions et autres aides logistiques au Front révolutionnaire uni (RUF) en échange de diamants. Il n'a en revanche pas été inquiété pour les atrocités commises dans son propre pays pendant la guerre civile (1989-2003).
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