"Les consultations se sont déroulées dans des conditions d'entente et de consensus", a assuré vendredi soir un membre du Parlement libyen, El Hadi Ali Elsaghir, à l'issue de deux jours de discussions dans la capitale marocaine. Des représentants du Haut Conseil d'Etat libyen (HCE), instance faisant office de Sénat, installé à Tripoli (ouest), et du Parlement, qui siège à Tobrouk (est), s'étaient retrouvés jeudi dans un grand hôtel de Rabat. "Nous appelons la communauté internationale à soutenir le processus électoral en Libye (...) et à dépêcher des observateurs internationaux pour garantir le bon déroulement de cette importante échéance", a exhorté le parlementaire libyen à propos du double scrutin présidentiel et législatif annoncé pour le 24 décembre prochain. M. Ali Elsaghir n'a toutefois pas mentionné d'accord entre les deux parties sur la législation qui doit servir de cadre légal à ces élections. Les deux camps ont débattu des dispositions de la loi électorale -- ratifiée le 9 septembre par le président du Parlement de Tobrouk sans avoir été soumise au vote -- manifestement taillée sur mesure pour l'homme fort de l'Est, Khalifa Haftar. Mais cette loi a été remise en cause par le HCE qui était venu en discuter à Rabat pour tenter de régler le différend. Pour la communauté internationale, la priorité est la tenue des élections générales du 24 décembre. La Libye tente de s'extraire d'une décennie de violences depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, un chaos marqué ces dernières années par l'existence de pouvoirs rivaux dans l'Est et l'Ouest. Après la fin des combats à l'été 2020, un gouvernement unifié et transitoire dirigé par l'homme d'affaires Abdelhamid Dbeibah a été formé en mars, sous l'égide de l'ONU, pour mener la transition d'ici les élections. La semaine dernière, ce processus a été sapé par la censure, par le Parlement, du gouvernement de transition, un vote qui a suscité l'"inquiétude" de l'ONU et aggravé les tensions entre les belligérants, au moment où ce pays tente de tourner la page d'une décennie de chaos. Le HCE avait souligné son "rejet de la procédure", en considérant cette démarche comme "nulle". Dans un communiqué, la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL), qui chapeaute le processus politique en cours, a pressé les deux délégations à "aller de l'avant' en finalisant le cadre législatif pour le scrutin de décembre. Jeudi, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution prolongeant jusqu'au 31 janvier sa mission politique en Libye. isb-hr-hme-agr/fjb
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