"Il n'y a aucun changement, le convoi est toujours en attente, stationné dans une enclave militaire", située à une trentaine de kilomètres au nord-est de Ouagadougou, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire du Burkina, sans vouloir donner le nom de la localité où se trouvait cette enclave, afin d'éviter de nouvelles manifestations. La "situation est inchangée par rapport à hier" dimanche, a de son côté déclaré le parole-parole de l'état-major français, expliquant que le convoi a été relocalisé et n'est pas reparti. "Notre objectif est d'apaiser, de ne pas créer un point de tension. C'est d'abord un problème interne au Burkina", a-t-il indiqué, précisant que "des discussions sont en cours avec les autorités burkinabé". "Toutes les pistes" en vue de trouver une solution "sont envisagées pour apaiser la tension et faire partir le convoi dans les plus brefs délais", a indiqué à l'AFP une source gouvernementale burkinabè, assurant que "les autorités recherchent des solutions idéales et rapides". Lundi matin, une réunion restreinte s'est tenue sous la présidence du chef de l'Etat Roch Marc Christian Kaboré, sans précision sur les sujets abordés. Dans plusieurs villes du nord et de l'est, des tentatives de regroupement contre l'éventuel passage du convoi militaire français ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène, selon des sources locales. Samedi, au moins quatre personnes ont été blessées à Kaya, principale ville de la région Centre-nord du Burkina Faso où des manifestants s'opposaient depuis jeudi au passage de cet important convoi logistique de l'armée française venant de Côte d'Ivoire et en transit vers le Niger voisin. La France, présente au Sahel depuis 2013 pour lutter contre les groupes jihadistes, a entamé une réduction de son dispositif, prévoyant de réduire ses effectifs dans cette région d'ici 2023 à 2.500-3.000 hommes, contre plus de 5.000 auparavant. Elle fait face à un vent de contestation quant à sa présence, en particulier au Mali et au Burkina Faso.
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