Ces affrontements, qui ont duré de lundi soir à mardi matin, ont eu lieu autour du complexe pétrolier situé aux portes de la ville côtière de Zaouia et qui comprend la seule raffinerie opérationnelle de Libye, a précisé la NOC dans un communiqué mardi soir. Huit réservoirs de stockage, cinq réservoirs d'huiles et d'additifs chimiques ainsi que le transformateur électrique alimentant la station principale ont été "gravement endommagées à la suite de ces accrochages entre groupes armés", a-t-elle ajouté. Ni l'identité de ces groupes ni la cause des affrontements ne sont connues. Les autorités politiques n'ont fait aucun commentaire sur ces accrochages. Des images postées sur les réseaux sociaux ont montré des échanges de tirs violents autour de la raffinerie. Le patron de la NOC, Mustafa Sanalla, a dénoncé "un crime intolérable" qui frappe "une ressource vitale pour l'Etat libyen". La Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique, tente de s'extirper d'une décennie de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Après des années de conflit, un cessez-le-feu a été conclu en octobre 2020 par les camps rivaux et un gouvernement unifié a été mis sur pied début 2021 pour mener la transition vers une élection présidentielle annoncée pour le 24 décembre et des législatives prévues un mois plus tard. La sécurité reste cependant précaire, avec des violences sporadiques. Ces dernières années, l'activité économique dans ce pays d'Afrique du nord a été l'otage des profondes divisions entre autorités rivales, avec au coeur de ce champ de bataille le "croissant pétrolier", à mi-chemin entre Tripoli (ouest), siège du gouvernement, et Benghazi (nord) où règnent les forces du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen. Début 2020, les pro-Haftar avaient bloqué les principales installations pétrolières pour réclamer une meilleure répartition des recettes, gérées à Tripoli. L'échec de leur offensive sur la capitale Tripoli les a convaincus de renoncer à ce chantage. La production a peu à peu rebondi, pour atteindre cette année en moyenne 1,2 million de barils par jour, soit dix fois plus qu'au troisième trimestre 2020 mais toujours en-deçà du 1,5 à 1,6 million de barils par jour d'avant le conflit.
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