"Nous appelons le gouvernement centrafricain à mettre fin à toutes relations avec le personnel militaire et de sécurité privé, en particulier le groupe Wagner", a indiqué ce mercredi le groupe d’experts dans un communiqué.
Alors que Moscou ne reconnaît officiellement la présence que de 1.135 "instructeurs non-armés", les forces centrafricaines sont épaulées notamment par des centaines de paramilitaires russes du groupe Wagner. La société de sécurité privée n’est pas reconnue par le gouvernement russe.
"Nous sommes extrêmement préoccupés par les actes d'intimidation et les récentes informations faisant état de harcèlement violent commis par le personnel militaire et de sécurité privé à l'encontre d'individus et de communautés", ont déclaré les experts.
Ils ont également reçu des informations selon lesquelles des membres du Groupe Wagner auraient commis des viols et des violences sexuelles à l'encontre de femmes, d'hommes et de jeunes filles dans de nombreuses régions du pays. Dénombrer ces violences est quasi impossible "car les survivants sont terrifiés à l'idée de saisir la justice par crainte de représailles", ont-ils ajouté.
En mars, les experts de l'ONU s'étaient déjà prononcés sur des violations systématiques et graves des droits de l'homme, y compris du groupe Wagner, notamment "des détentions arbitraires, des actes de torture, des disparitions forcées et des exécutions sommaires". Ils ont rappelé mercredi que ce phénomène se poursuivait "sans relâche et en toute impunité".
Début octobre, les autorités de Bangui ont reconnu une partie des accusations formulées en mars par l'ONU notamment sur des crimes et actes de torture, commis "majoritairement" par des rebelles mais aussi des soldats centrafricains et leurs alliés "instructeurs russes".
Les experts indépendants des "procédures spéciales" du Conseil des droits de l'homme sont le plus grand corps d'experts indépendants au sein du système onusien des droits de l'homme, mais ne font pas partie du personnel de l'ONU.
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