Le commissaire Oumar Samaké, chef de la Force spéciale antiterroriste (Forsat), était devenu vendredi la première personnalité placée en détention dans l'enquête sur la répression de la contestation contre le président Ibrahim Boubacar Keïta, finalement renversé par des militaires le 18 août 2020. Sa libération quelques heures plus tard face à une mobilisation de policiers, dont une partie avaient marché sur la maison centrale d'arrêt de Bamako, a provoqué l'émoi dans le pays. "Tous les syndicats de la police, le commissaire divisionnaire Oumar Samaké et le ministre de la Sécurité (le colonel Daoud Aly Mohammedine) ont fait une réunion ce matin, c'est à l'issue de cette réunion qu'il (le ministre) a demandé au commandant (de la Forsat) de retourner en prison", a déclaré à l'AFP le secrétaire général du syndicat national de la police, Tiekounta Kanté. Mais cette fois c'est au camp 1 de la gendarmerie que M. Samaké a été placé en détention, selon la même source. Il "est parti de lui-même seul au camp 1, où il est placé sous mandat de dépôt. Nous allons expliquer cette décision à la base aujourd'hui", lundi, a précisé le syndicaliste policier. Le commissaire Samaké se trouve "au camp 1 et sous mandat de dépôt", a confirmé à l'AFP un responsable du ministère de la Sécurité sous le couvert de l'anonymat. Le 10 juillet 2020, après des semaines de mobilisation contre le président Keïta, une manifestation avait dégénéré en plusieurs jours de troubles à Bamako. L'opposition avait fait état de 23 morts et l'ONU de 14 manifestants, dont deux enfants, tués pendant la répression.
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