Après plusieurs jours de laborieuses tractations, le texte rédigé par le Royaume-Uni et fortement édulcoré par la Russie demande aussi la reprise d'un dialogue politique "sans pré-conditions", la "libération immédiate" des personnes arrêtées et le respect du "droit de rassemblement pacifique". La déclaration du Conseil de sécurité, qui s'était réuni en urgence mardi à la demande des Occidentaux, dénonce aussi la "suspension de certaines institutions de transition", "l'état d'urgence et la détention du Premier ministre Abdallah Hamdok ainsi que d'autres membres civils du gouvernement". Sur l'insistance de la Chine, selon un diplomate, le texte du Conseil inclut une prise en compte du retour mardi soir du Premier ministre chez lui. Ce dernier reste cependant privé de sa liberté de mouvement, selon l'ONU. Les négociations entre membres du Conseil, entamées dès le coup d'Etat lundi, se sont déroulées sur fond de lutte d'influence relancée à propos du Soudan entre les Occidentaux d'un côté et la Russie notamment de l'autre. Un premier texte en début de semaine avait parlé de "condamner dans les termes les plus forts" la prise de pouvoir des militaires, avant que cette expression ne soit retirée du projet de déclaration. Dans la version adoptée, le Conseil de sécurité réclame "la libération immédiate de tous ceux qui ont été arrêtés par les autorités militaires". Il appelle "également toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à s'abstenir de recourir à la violence", en soulignant "l'importance du plein respect des droits humains, y compris le droit de rassemblement pacifique et la liberté d'expression".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.