Un correspondant a vu une vingtaine d'entre eux sortir de l'établissement pénitentiaire, parmi lesquels les opposants Abdoulaye Bah et Etienne Soropogui, arrêtés en 2020 lors de la contestation de la réélection de M. Condé pour un troisième mandat, ou encore le vice-maire de Matam, une des communes de Conakry, Ismaël Condé. Ce dernier, transfuge du parti au pouvoir, a rejoint l'opposition quand le chef de l'Etat a entrepris de faire adopter une nouvelle Constitution et tiré argument de ce changement de loi fondamentale pour briguer un troisième mandat. Poursuivi pour avoir publié sur Facebook des propos laissant entendre que seules les armes pourraient faire partir Alpha Condé, il a été condamné en juillet à trois ans et quatre mois de prison ferme. Les militaires qui ont renversé dimanche M. Condé se sont engagés à accélérer la libération des "détenus politiques" de son régime. Ces libérations se sont déroulées sous la supervision des colonel Balla Samoura et Moussa Tiegboro Camara, tous deux membres de la nouvelle junte, selon les mêmes sources. Au total, une liste de 79 détenus libérables a été approuvée à la suite de consultations entre les nouvelles autorités, l'administration pénitentiaire et les avocats des détenus, a-t-on appris auprès de ces derniers. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de mouvements politiques et de la société civile qui a mené la contestation contre le troisième mandat, espérait initialement dès lundi la libération de ses membres emprisonnés.
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