Il n'est toutefois pas encore clair quand cette extradition aura lieu, si le gouvernement applique la décision. Inculpé en juillet 2019 à Miami pour blanchiment d'argent, Saab avait finalement été interpellé lors d'une étape technique de son avion au Cap-Vert à la mi-juin 2020. Il attend depuis plus d'un an dans l'archipel que la justice, qui penche tantôt d'un coté tantôt de l'autre, décide définitivement de son sort. M. Saab, 49 ans, est accusé par les Etats-Unis de tirer les ficelles d'un vaste réseau ayant permis au dirigeant socialiste Nicolas Maduro et à son régime de détourner à leur profit de l'aide alimentaire à destination du Venezuela. En mars, la Cour des Etats de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) avait ordonné la libération de Saab. Mais la Cour suprême du Cap-Vert avait validé l'extradition de M. Saab, actuellement placé en résidence surveillée, arguant que le pays n'avait pas signé d'accord donnant une légitimité à cette cour supra-nationale. Alex Saab, qui avait introduit un recours devant la Cour constitutionnelle, dénonce une "injustice", liée à "la nature politique" de son arrestation et des poursuites intentées contre lui aux Etats-Unis. Avec son associé Alvaro Pulido, également inculpé pour blanchiment, M. Saab aurait transféré 350 millions de dollars (285 millions d'euros) hors du Venezuela sur des comptes étrangers qu'ils possédaient ou contrôlaient. Les deux hommes encourent jusqu'à 20 ans de prison. L'opposition vénézuélienne décrit Alex Saab comme une "figure de proue" du pouvoir de M. Maduro. Caracas, qui a accordé à M. Saab la nationalité vénézuélienne et le titre diplomatique d'"envoyé spécial", considère sa détention sur l'archipel africain comme "arbitraire".
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