L'Afrique australe étudie le maintien d'un appui militaire au Mozambique

Infos. Les dirigeants des pays d'Afrique australe étaient réunis mardi à Pretoria pour un sommet axé sur l'éventuel maintien de l'appui militaire envoyé dans le Nord-Est du Mozambique, pour lutter contre les violences jihadistes, selon la présidence sud-africaine.

L'Afrique australe étudie le maintien d'un appui militaire au Mozambique

Des groupes armés jihadistes terrorisent depuis quatre ans la province pauvre et à majorité musulmane du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie, qui abrite l'un des plus importants projets de gaz naturel liquéfié d'Afrique. La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), qui regroupe 16 Etats, a lancé fin juillet une mission militaire régionale, la Sanim, visant à aider l'armée mozambicaine à lutter contre les jihadistes et reprendre le contrôle de la province. Le nombre total de soldats déployés n'a pas été révélé mais l'Afrique du Sud a envoyé 1.500 hommes. Les chefs d'Etat mozambicain Filipe Nyusi, botswanais Eric Keabetswe Masisi, et namibien Hage Geingob sont arrivés en début d'après-midi à Pretoria. "Le sommet examinera la suite donnée au déploiement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et les violences dans le nord de la province du Cabo Delgado, qui prend fin le 15 octobre", a déclaré la présidence sud-africaine dans un communiqué. Le Rwanda a été le premier pays africain à envoyer en juillet un millier de soldats pour soutenir l'armée mozambicaine. En mars, les jihadistes avaient attaqué Palma, base des opérations industrielles du géant de l'énergie français Total, forçant le groupe à suspendre un méga projet gazier de plusieurs milliards d'euros. Une récente offensive des forces de la SADC contre une base armée a abouti à la mort de 19 jihadistes dont un chef local. Début août, le port stratégique de Mocimboa da Praia avait été repris aux jihadistes. Le conflit, qui a commencé le 5 octobre 2017 à l'aube lorsqu'une trentaine d'hommes armés ont attaqué trois postes de police à Mocimboa, a déjà fait plus de 3.300 morts dont une majorité de civils, selon l'ONG Acled. Plus de 800.000 personnes ont été forcées à quitter leur foyer, selon l'ONU.

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