Le Fonds monétaire international a estimé lundi que le Zimbabwe était encore loin d'une gestion saine de son budget et de son économie, qui lui permettrait de demander une assistance financière.
Le FMI a indiqué dans un communiqué à l'issue d'une mission de deux semaines dans le pays que le Zimbabwe pourrait sous certaines conditions à l'avenir obtenir "accès aux ressources des prêts du FMI".
Cela suppose selon l'institution internationale "un historique de politiques économiques saines et une stratégie globale pour l'apurement des arriérés aux créanciers publics convenu entre les partenaires de la coalition gouvernementale et ces créanciers".
Mais à court terme, la gestion des finances publiques a paru mal avisée aux économistes du FMI.
"Le budget a été résolument orienté vers l'accroissement des salaires de la fonction publique avec l'allocation de ressources insuffisantes aux programmes sociaux et aux infrastructures prioritaires", ont-ils déploré.
"Par conséquent, les bénéfices de la croissance n'ont pas complètement filtré vers les Zimbabwéens moyens qui sont nombreux à ne pas appartenir au secteur public et vers les segments en croissance du secteur privé formel, et la pauvreté est restée généralisée", ont-ils ajouté.
L'économie du Zimbabwe, pliant sous le poids de politiques économiques inadaptées, est sortie en 2009 d'une série de huit années de récession, avec une croissance de 6%, qui s'est accélérée à 9% en 2010.
"Des politiques plus efficaces, un environnement externe favorable, et des aides extérieures non négligeables ont soutenu une reprise économique naissante et une amélioration notable de la situation humanitaire", a considéré le FMI.
Il a regretté qu'elle concerne surtout "les secteurs des matières premières dans les mines et l'agriculture, tous deux sensibles aux chocs exogènes".
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