"Plus de 26 millions de Congolais souffrent d'insécurité alimentaire, soit 29% de la population", a-t-elle précisé. "La situation sécuritaire et les contraintes d'accès à l'est du pays continuent d'entraver les opérations humanitaires dans un contexte où une personne sur trois a besoin d'assistance", a aussi relevé la responsable de l'ONU. "Les attaques contre des écoles et des hôpitaux ont exacerbé les défis humanitaires dans plusieurs régions de l'est, en particulier l'Ituri. Avec plus de 5 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays", cette zone "a le nombre le plus élevé de personnes déplacées sur le continent africain", a ajouté Bintou Keita. A cet égard, "j'exhorte les Etats membres à augmenter leurs contributions au plan de réponse humanitaire 2021, qui prévoit 1,98 milliard de dollars pour répondre aux besoins prioritaires. A ce jour, le plan est financé à un peu plus du quart", a-t-elle déploré. Lors de la discussion, l'ambassadeur du Niger à l'ONU, Abdou Abarry, président du comité de sanctions chargé de la RDC, a indiqué qu'il se rendrait dans ce pays avec plusieurs des membres de son comité du 5 au 10 novembre, pour vérifier sur le terrain l'application des sanctions et avoir des entretiens avec les autorités congolaises et la force de Casques bleus de la Monusco. Sur ce sujet, Nelly Godelieve Madieka Mbangu, responsable d'une association de femmes congolaises (Sauti y'a Mama Mukongomani/Voice of Congolese Women), a réclamé un renforcement de la brigade d'intervention de la Monusco afin de mieux lutter contre les violences dans l'est. Figurant parmi les opérations de paix les plus coûteuses de l'ONU, avec un budget annuel dépassant le milliard de dollars, la Monusco compte quelque 16.000 militaires et policiers, et son mandat doit être renouvelé en décembre.
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