"Nous allons tenir la promesse que nous avons faite et aider notre frère le Mozambique", a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa en clôture, alors que ce soutien militaire devait prendre fin le 15 octobre. La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), qui regroupe 16 Etats, a envoyé en juillet-août des soldats en soutien à l'armée mozambicaine. Cette mission (Sanim), dont le contingent n'a pas été dévoilé, avait été approuvée pour une période initiale de trois mois. Ce maintien a été décidé "pour poursuivre les opérations offensives contre les terroristes et les violences extrémistes afin de consolider la stabilité et la sécurité", a déclaré la SADC dans un communiqué. D'abord réticent à toute intervention militaire étrangère, le président mozambicain Filipe Nyusi a salué en juillet l'envoi par l'Afrique du Sud de 1.500 soldats. Le conflit dans la province pauvre mais riche en gaz du Cabo Delgado, frontalière avec la Tanzanie, a commencé le 5 octobre 2017 à l'aube. Une trentaine d'hommes armés avaient alors attaqué trois postes de police dans la ville portuaire de Mocimboa da Praia. Les violences ont déjà fait plus de 3.300 morts dont une majorité de civils, selon l'ONG Acled. Plus de 800.000 personnes ont été forcées à quitter leur foyer, selon l'ONU. Les forces gouvernementales ont notamment secouru des enfants enlevés par des jihadistes les ayant enrôlés comme combattants, a rappelé mardi l'Unicef, sans donner de nombre. La semaine dernière, l'ONG Human Rights Watch avait évoqué des centaines d'enfants. Une récente offensive des forces régionales contre une base armée a abouti à la mort de 19 jihadistes dont un chef local. Début août, le port de Mocimboa avait été repris aux jihadistes. Le Rwanda a été le premier pays africain à envoyer en juillet un millier de soldats pour soutenir l'armée mozambicaine. En mars, les jihadistes avaient attaqué Palma, base des opérations industrielles du géant de l'énergie français Total, forçant le groupe à suspendre un méga projet gazier de plusieurs milliards d'euros. Filipe Nyusi et les chefs d'Etat botswanais, Eric Keabetswe Masisi, et namibien, Hage Geingob, ont participé au sommet en Afrique du Sud.
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