Des rumeurs de crimes rituels se propagent depuis des semaines sur les réseaux sociaux dans ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, évoquant la découverte de corps amputés de parties qui serviraient à des fins occultes. La police libérienne a toutefois démenti la plupart des rumeurs et a arrêté un membre de l'opposition accusé de les amplifier. Des centaines de femmes se sont rassemblées mardi devant l'Assemblée nationale pour protester contre ces meurtres présumés. Les manifestantes ont remis aux députés une déclaration exigeant que le gouvernement et la police examinent "le nombre exponentiel de crimes rituels". Les crimes rituels étaient fréquents dans le pays pendant les guerres civiles qui ont déchiré le Liberia de 1989 à 2003. Les parties amputées d'un cadavre seraient employées dans des rituels conçus pour protéger le meurtrier. Le chef de la police nationale, Patrick Sudue, cité dans la presse à la fin du mois dernier, déclarait cependant que les dernières affirmations en date de crimes rituels étaient dénuées de fondement. "Des personnes sont rémunérées" pour faire circuler les rumeurs, a-t-il dit tout en admettant la réalité d'un meurtre rituel récent dans le sud-est. La semaine dernière, la police a arrêté un membre du parti d'opposition Alternative National Congress pour avoir publié en ligne de fausses informations sur de présumés crimes rituels. Le Liberia est un pays éprouvé qui se remet de la guerre civile et de l'épidémie d'Ebola qui a sévi en Afrique de l'Ouest de 2014 à 2016 tuant 4.800 personnes dans le pays.
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