Mercredi "vers 05h00 (GMT et locales), le détachement militaire de Thiou, dans la province du Yatenga (région du Nord) a été la cible d'une attaque par des individus armés", indique un communiqué de l'état-major des armées. "Les militaires du détachement ont vaillamment réagi à l'attaque en neutralisant 11 terroristes, toutefois, on déplore trois militaires tombés au cours des combats et une dizaine de blessés", selon l'armée. Elle affirme que "les renforts", appuyés par l'armée de l'air, "sont intervenus immédiatement pour évacuer les blessés et sécuriser la zone". Au moins neuf gendarmes et une "dizaine de civils" ont été tués dimanche à Foubé (nord) lors d'une précédente attaque attribuée à des jihadistes. Une semaine plus tôt, ce sont au moins 57 personnes, dont 53 gendarmes, qui avaient été massacrés dans un assaut contre un détachement de gendarmerie à Inata, toujours dans le nord. Cette attaque à Inata est la plus meurtrière contre les forces de défense et de sécurité depuis que le Burkina Faso est confronté aux actions jihadistes qui ont fait environ 2.000 morts et 1,4 million de déplacés. Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et à l'État islamique. Les attaques, de plus en plus fréquentes, sont en grande majorité concentrées dans le nord et l'est du pays. Les forces de l'ordre, qui paient un lourd tribut avec officiellement quelque 500 soldats tués en six ans, semblent incapables d'enrayer cette violence, ce qui entraîne des manifestations de colère d'habitants excédés dans de nombreuses villes du pays.
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