Afrique du Sud: les élections locales fixées au 1er novembre

"Ces élections se déroulent dans des conditions inhabituelles alors que le pays a été submergé par le Covid-19", a déclaré la ministre de la Coopération, Nkosazana Dlamini-Zuma, confirmant la date du 1er novembre lors d'un point de presse virtuel. Le scrutin arrive aussi quelques mois après une vague sans précédent de violences et pillages, à l'origine provoqués par l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma mais aussi le signe de profondes difficultés économiques et sociales dans un pays dont l'économie a été durement frappée par le coronavirus. La commission électorale avait demandé à la justice un report en 2022 des élections initialement prévues le 27 octobre. L'ANC, englué dans les difficultés et dont des centaines de candidats ne sont toujours pas inscrits, soutenait ce recours tandis que son principal rival, l'Alliance démocratique (DA), s'y opposait farouchement. Lundi la commission a annoncé une extension du délai pour les dépôts de candidatures, une décision perçue comme une bouée de sauvetage lancée au parti au pouvoir depuis l'avènement de la démocratie en 1994, et contestée par l'opposition. L'Afrique du Sud élira les conseillers de plus de 250 municipalités lors du prochain scrutin. Ces dernières années, la popularité de l'ANC, parti de Nelson Mandela, s'est réduite comme peau de chagrin dans les urnes. En 2016, il a perdu la capitale Pretoria et la capitale économique Johannesburg, au profit de l'opposition. Un sondage Ipsos publié cette semaine a montré que moins de la moitié des électeurs inscrits interrogés sont susceptibles de voter pour l'ANC au prochain scrutin. sch/cld/cl [object Object]