"Nous rejetons catégoriquement les allégations selon lesquelles nos forces seraient impliquées dans le meurtre de civils", a déclaré Getachew Reda, porte-parole du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), sur Twitter. Il réagissait aux accusations de médecins selon lesquelles au moins 125 civils ont été tués par les forces du TPLF dans le village de Chenna, dans la région Amhara, au sud du Tigré. Mulugeta Melesa, chef de l'hôpital de la ville voisine de Dabat, a notamment déclaré à l'AFP avoir vu de ses propres yeux une fosse commune avec 125 morts, et que les recherches se poursuivaient pour trouver d'autres corps. Le bilan n'a pu être vérifié de manière indépendante et l'AFP n'a pas été en mesure de confirmer si les personnes tuées étaient effectivement des civils. "Nous réitérons notre appel à une enquête indépendante sur toutes les atrocités (commises, ndlr) et notre volonté de faciliter l'accès des médias aux zones sous notre contrôle pour une vérification indépendante de toutes les allégations", a ajouté Getachew. Le nord de l'Ethiopie est le théâtre de violents combats depuis novembre, lorsque le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé l'armée au Tigré pour destituer les autorités régionales dissidentes, issues du TPLF. Le conflit s'est depuis étendu aux régions voisines de l'Amhara et de l'Afar et a fait des centaines de milliers de déplacés. Le gouvernement fédéral et le TPLF se rejettent la responsabilité des exactions commises sur les civils et de la situation humanitaire catastrophique dans la région, où selon l'ONU, au moins 400.000 personnes vivent dans des conditions proches de la famine.
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