L'ONU a nommé mercredi un vétéran de l'Organisation, l'Italien Staffan de Mistura, 74 ans, comme nouvel émissaire pour le conflit au Sahara occidental, après le rejet depuis la vacance du poste mai 2019 d'une douzaine de candidats par le Maroc ou le Front Polisario. L'Algérie, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, a noté "avec intérêt" la nomination de M. de Mistura tout en réclamant le retrait des troupes déployées par le Maroc fin 2020 dans la zone tampon de Guerguerat, dans l'extrême sud du territoire, après qu'un groupe de militants sahraouis a bloqué la seule route vers la Mauritanie, considérée comme illégale par le Polisario. La "démilitarisation de cette zone (..) est la pierre angulaire de tout processus politique crédible visant à trouver une solution pacifique au conflit", a affirmé le porte-parole de la diplomatie algérienne. Assurant que l'Algérie soutient les efforts de l'ONU, il a émis l'espoir que la nomination du nouvel émissaire "permettra le lancement de négociations directes et sérieuses entre le Front Polisario et le royaume du Maroc en vue de parvenir à une solution garantissant au peuple du Sahara occidental l'exercice libre et authentique de son droit inaliénable et imprescriptible à l'autodétermination". La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU en l'absence d'un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc au Front Polisario. Rabat, qui contrôle près de 80% de ce vaste territoire désertique au riche sous-sol et bordant des eaux poissonneuses, propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario, lui, réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU qui avait été prévu lors de la signature d'un cessez-le feu. Traditionnellement difficiles, les relations entre l'Algérie et son voisin de l'ouest se sont dégradées ces derniers mois en raison surtout du dossier du Sahara occidental. L'Algérie a ainsi décidé le 24 août de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat puis un mois plus tard de fermer l'espace aérien algérien à tous les avions civils et militaires marocains. amb/ezz/vg [object Object]
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