Sahara: Alger dénonce une résolution "partiale" de l'ONU

Infos. L'Algérie a exprimé dimanche son "profond regret" après l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution qu'Alger a dénoncée comme "partiale" sur le prolongement du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso).

Sahara: Alger dénonce une résolution "partiale" de l'ONU

"L'Algérie ne soutiendra pas cette résolution partiale qui a pour effet de conforter les prétentions exorbitantes de l'Etat (le Maroc, ndlr) occupant, dont elle encourage l'intransigeance et les manoeuvres visant à entraver et à pervertir le processus de décolonisation du Sahara occidental", a précisé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé vendredi "les parties" en conflit à reprendre les négociations "sans pré-conditions et de bonne foi", en votant une résolution qui prolonge d'un an le mandat de la Minurso. La Russie et la Tunisie se sont abstenues. L'Algérie a exprimé son "profond regret quant à l'approche fondamentalement déséquilibrée consacrée par ce texte qui manque cruellement de responsabilité et de lucidité du fait du forcing malencontreux de certains des membres influents du dit Conseil", selon le communiqué. "Par principe et par solidarité avec le peuple frère du Sahara Occidental, l'Algérie attend du nouvel envoyé personnel du secrétaire général qu'il inscrive strictement son mandat dans la mise en oeuvre de la Résolution portant le Plan de règlement accepté par les deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, et adopté unanimement par le Conseil de Sécurité" en 1991, a ajouté le ministère algérien. "Toute démarche qui ignore le droit à l'autodétermination et à l'indépendance du peuple sahraoui sera contre-productive, injuste, dangereuse, et ne fera qu'ajouter un surcroît de tension et d'instabilité dans la région", a-t-il conclu. Les indépendantistes sahraouis ont rompu en novembre dernier une trêve conclue en 1991 avec le Maroc, après le déploiement de forces marocaines dans une zone tampon au Sahara occidental. Les négociations doivent reprendre, à compter de lundi, sous l'égide du nouvel émissaire de l'ONU, l'Italien Staffan de Mistura, "en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable" dans la perspective d'une "auto-détermination du peuple du Sahara occidental". Alger a marqué sa vive opposition à une reprise de négociations sous forme de tables rondes organisées en Suisse. La dernière de ces tables rondes, réunissant le Maroc, le Polisario, ainsi que l'Algérie et la Mauritanie en tant qu'observateurs, s'était tenue au printemps 2019, peu avant que l'émissaire de l'époque, l'Allemand Horst Köhler, ne démissionne face à l'absence de percée. Depuis un an, la Minurso, dirigée depuis peu par un Russe, éprouve de multiples difficultés à remplir son mandat d'observation en raison d'entraves posées par les deux parties.

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