Les commémorations, qui ont débuté vendredi matin par des prières dans les églises et les mosquées, se sont achevées dimanche avec une journée de recueillement, lors de laquelle le chef de l'Etat Roch Marc Christian Kaboré a déposé une gerbe de fleurs devant le monument des héros nationaux. Cette journée de souvenir a également été marquée par l'observation d'une minute silence sur l'ensemble du territoire national à partir de 10h00 (GMT et locales). "C'est une journée historique. Le combat du 30 et 31 octobre 2014, c'était un combat pour la démocratie, pour lutter contre la gestion à vie du pouvoir, pour éviter la patrimonialisation de l'Etat", a déclaré le président Kaboré, à l'issue de la cérémonie. "Ces personnes ont perdu leur vie pour que la démocratie soit recentrée au Burkina Faso, pour que désormais chacun (président) qui arrive sache qu'il n'aura que deux mandats à faire", a-t-il ajouté. "On commémore le septième anniversaire, mais il y a toujours des problèmes sur le plan de la santé, de l'éducation et de l'alimentation des blessés ou des ayant-droits des victimes décédées", a pour sa part regretté le président de l'Union des familles des martyrs de l'insurrection populaire, Victor Pouhoulabou. Après une tentative de modification de la Constitution pour se maintenir au pouvoir, Blaise Compaoré avait été chassé par la rue le 31 octobre 2014. Il vit désormais en exil en Côte d'Ivoire, où il a obtenu la nationalité ivoirienne. La répression des manifestations organisées pour s'opposer à son projet de révision constitutionnelle a fait officiellement 33 morts et plus de 600 blessés. Parmi eux, 28 ont été érigés en "héros nationaux". La justice burkinabè a lancé des poursuites contre plusieurs membres du dernier gouvernement de Compaoré pour leur rôle dans la répression de l'insurrection mais le procès tarde à s'ouvrir. En revanche, une dizaine de personnes, dont le général Gilbert Diendéré, ex-chef d'état-major particulier de Compaoré et le général Djibril Bassolet, ancien chef de la diplomatie burkinabè, ont été condamnés de 10 à 20 ans de prison dans le cadre du coup d'Etat manqué de septembre 2015.
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