"Dans le cadre de la lutte contre le phénomène des migrations irrégulières, des unités de la Garde nationale à Monastir, Sfax, Sousse et Nabeul ont déjoué six tentatives de franchissement des frontières maritimes et secouru 125 passagers", a indiqué le ministère dans un communiqué. Parmi les migrants interceptés, 112 viennent d'Afrique subsaharienne, l'origine des autres n'ayant pas été précisée. Le 16 octobre, quatre personnes avaient perdu la vie et 19 autres étaient portées disparues après qu'un bateau transportant des migrants, tous Tunisiens, avait coulé au large de la côte est tunisienne, près du gouvernorat de Mahdia. Dimanche, cinq corps dont celui d'un enfant, ont été retrouvés dans la zone où s'était produite la noyade, selon les médias locaux. Ces dernières années, des milliers de migrants, originaires d'Afrique subsaharienne mais aussi de Tunisie, ont cherché à émigrer principalement vers l'île sicilienne de Lampedusa, située à seulement 140 kilomètres de la côte est de la Tunisie. Depuis la révolution de 2011, la Tunisie a connu une période d'instabilité politique et de crise socio-économique qui a exacerbé le chômage en particulier des plus jeunes. Selon des statistiques du Forum tunisien des droits économiques et sociaux, sur les neuf premiers mois de 2021, les garde-côtes tunisiens ont intercepté environ 19.500 migrants qui tentaient la traversée de la Méditerranée. La tendance s'est fortement accélérée cet été, selon le FTDES, depuis l'établissement en juin dernier d'une ligne de communication directe entre Rome et Tunis pour coordonner la lutte contre l'immigration illégale et l'échange d'informations. Selon le FTDES, les garde-côtes avaient procédé à 42.000 interceptions entre 2011 et 2020. Le principe de cette "ligne rouge" a été décidé lors d'une visite en Tunisie de la ministre de l'Intérieur italienne Luciana Lamorgese le 20 mai, sur la base d'accords antérieurs signés pour faciliter le refoulement vers la Tunisie des candidats à l'émigration en Italie. Depuis le début de l'année, près de 1.300 migrants ont été portés disparus ou sont morts noyés en Méditerrannée et près de 52.000 ont atteint les côtes italiennes, selon des statistiques du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) au 24 octobre.
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