A Rabat, la police a dispersé un sit-in non autorisé qui a rassemblé plusieurs centaines de manifestants dans le centre-ville. Déployés en nombre, les policiers, dont certains en civil, ont procédé à des interpellations, a constaté un journaliste de l'AFP. Des jeunes ont par ailleurs lancé des projectiles contre les forces de l'ordre à la fin du rassemblement. A Casablanca, capitale économique du royaume, des centaines de protestataires ont manifesté contre le pass, selon le site d'information arabophone al3omk. "Non au pass. Le peuple veut que le pass tombe", ont scandé les manifestants. A Tanger (nord-ouest), les forces de l'ordre ont empêché des groupes de quelques dizaines de personnes de se réunir pour dénoncer le pass, a précisé le site "Goud.ma". D'autres manifestations ont eu lieu à Fès (nord-est) et dans la cité touristique d'Agadir (sud), a rapporté le site marocain Lakome2. Il n'a toutefois pas été possible de chiffrer le nombre total de protestataires, ni celui des interpellations. Le 21 octobre, le Maroc a lancé un pass vaccinal anti-Covid, le premier dans un pays du Maghreb. Tous les lieux clos, dont les hôtels, restaurants, cafés, commerces, salles de sport et hammams sont désormais soumis à l'obligation du pass. Le pass est également exigé pour accéder aux administrations publiques, semi-publiques et privées, tout comme pour quitter le royaume ou pour se déplacer entre les préfectures et les provinces. Si une large majorité de la population approuve la vaccination, le caractère obligatoire du pass pour avoir accès aux espaces publics a soulevé des protestations, en particulier sur les réseaux sociaux. Une pétition en ligne a recueilli des dizaines de milliers de signatures, fustigeant la mise en place "arbitraire" du pass sanitaire. Le Maroc, où la courbe de contaminations et de décès décroît régulièrement depuis dix semaines, veut immuniser 80% de la population (soit 30 millions de personnes). A ce jour, plus de 22 millions de Marocains ont reçu une deuxième dose du vaccin anti-Covid. Début octobre, le gouvernement a accéléré sa campagne de vaccination pour une troisième dose face au risque "probable" d'une quatrième vague.
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