Libye: l'Otan, accusée par les rebelles, "va tout faire" pour protéger les civils de Misrata

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BRUXELLES (AFP)

L'Otan a affirmé mercredi qu'elle allait "tout faire pour protéger les civils" de Misrata, alors que desrebelles libyens l'accusent de "laisser mourir" les habitants de la troisième ville de Libye, encerclée par les troupes de Mouammar Kadhafi.

"L'Otan a un mandat très clair" des Nations unies "et on a va tout faire pour protéger les civils de Misrata", a déclaré à l'AFP la porte-parole adjointe de l'Otan, Carmen Romero.

Le chef militaire des rebelles libyens, le général Abdel Fattah Younés, a accusé mardi l'Otan d'abandonner Misrata (214 km à l'est de Tripoli), exposée depuis des jours aux tirs des forces de Mouammar Kadhafi.

 Il a dénoncé l'attitude de "l'Otan qui croit nous rendre service en bombardant ici et là alors qu'il laisse les habitants de Misrata mourir tous les jours" lors d'une conférence de presse dans le fief rebelle de Benghazi (est).

Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a de son côté estimé mercredi matin que la situation à Misrata "ne peut pas durer", indiquant qu'il allait en saisir le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.

"Misrata est bien notre priorité numéro un", a répondu Mme Romero, en reprenant les termes mêmes utilisés la veille par un responsable militaire de l'alliance, le général Mark van Uhm.

Elle a confirmé qu'un entretien téléphonique était prévu entre M. Juppé et Rasmussen dans la journée.

"Les faits parlent d'eux-mêmes", a-t-elle répliqué, au sujet des accusations du général Younés.

"Nous avons procédé lundi à des bombardements autour de la ville ciblant des équipements de l'armée de Kadhafi", a-t-elle souligné, rappelant les chiffres communiqués mardi par le général van Uhm (851 sorties aériennes depuis le 31 mars dont 334 pour préparer ou effectuer des frappes).

"Les opérations continuent au même rythme" et "la précision de nos frappes n'a pas changé", a-t-elle dit.

Depuis mardi, l'Otan est privée des services de l'aviation américaine pour des opérations de bombardement, Washington entendant ne conserver qu'un rôle de soutien, en retrait.

La question se pose de savoir si les pays engagés dans les frappes (France, Royaume-Uni, Canada, Belgique, Danemark, Italie et Norvège) vont pouvoir pallier l'absence des dizaines d'avions que les Etats-Unis avaient jusque là mis à la disposition de la coalition dès le 20 mars, puis de l'Otan à compter du 31.

"Nous avons toutes les ressources nécessaires pour appliquer les résolutions des Nations unies", a cependant assuré la porte-parole adjointe de l'Otan.

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