Les manifestants, masque en bois au visage et vêtus de feuilles de palmiers sèches, empêchaient la traversée d'un pont reliant le comté de Lofa, près de la frontière guinéenne, au reste du pays, selon un témoin, joint par l'AFP. Ils réclament le rétablissement au Sénat de Burnie Samunka, ancien ministre de la Défense sous la présidente Ellen Johnson Sirleaf (2006-2018). Elu lors des élections sénatoriales de mi-mandat en décembre 2020, M. Samunka n'a pas encore pu siéger en raison d'un recours du pouvoir contre son élection en raison d'accusations d'un détournement de fonds présumé sous Mme Sirleaf. La commission électorale n'a pas encore validé son élection à cause de cette procédure pendante devant la justice. Les protestataires appartiennent à la communauté des "hommes à masques". Elle est réputée au Liberia, car selon de fortes croyances locales, elle aurait le pouvoir de "tuer ou faire mal", de jeter "le mauvais sort", ou bien de rendre malade, infirme ou faire disparaître quelqu'un "Ils manifestent depuis hier (jeudi). Ils ont placé un rondin au milieu du pont séparant (le comté de) Lofa de (celui de) Bong (centre), en empêchant la traversée", a déclaré à l'AFP ce témoin. "Ils disent que seul leur chef est en mesure de leur faire ouvrir le pont et il ne le ferait que si le président en personne (Georges Weah l'ancienne star du football) s'assure que l'élection du sénateur Samunka a été certifiée par la commission électorale et qu'il siège effectivement" au Sénat, a dit le témoin. Le blocage de la principale route à partir de Lofa, à quelque 600 km de la capitale Monrovia, a paralysé les activités de milliers de personnes qui voyagent de part et d'autre de cette région située près de la Guinée, selon des témoins. "Je suis (bloquée ici) avec mes marchandises depuis hier (jeudi). Ce n'est pas possible de traverser. Je prie que ça ne débouche pas sur la violence", affirme à l'AFP Vivian Ndebe, une femme de 43 ans, jointe au téléphone à Lofa, depuis Monrovia. Le Liberia, un pays pauvre de 5 millions d'habitants, se remet encore des guerres civiles consécutives de 1989 à 2003 et de la crise Ebola de 2014-2016 en Afrique de l'Ouest.
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